Rechercher dans le site espaces.ca
  • © Frédérique Sauvée

10 choses à savoir sur le trek du GR20 en Corse

Sentier de longue randonnée (ou Grande Randonnée selon l'appellation française) parmi les plus légendaires de la planète, le GR20, en Corse, plonge les randonneurs qui osent s'y mesurer dans un décor grandiose, entre mer et montagnes.

Voici 10 infos et anecdotes à lire avant de vous lancer dans cette aventure.


1. Vous y grimperez plus de dénivelé que sur l'Everest

© Frédérique Sauvée

Pas moins de 180 km pour 11 000 mètres de dénivelé positif (l'altitude de l'Everest est de 8 848 mètres)... Sacrée feuille de route pour ce trek réputé le plus difficile d'Europe. Au cours des 12 à 15 étapes nécessaires pour compléter le GR20, vous cheminerez sur un itinéraire en dents de scie continues, et sur un terrain rocheux et escarpé qui nécessite régulièrement l'usage des mains pour progresser. Une succession de crêtes acérées qui traversent en diagonale l'«île de Beauté» à travers des massifs montagneux aussi fascinants qu'intimidants. Et ne pensez pas vous reposer dans les descentes, elles sont aussi, voire encore plus, corsées (!) que les montées.


2. Vous croiserez autant d'espèces sur quatre pattes que sur deux

© Frédérique Sauvée

Si le GR20 est l'un des circuits de randonnée les plus fréquentés d'Europe, avec près de 16 000 randonneurs qui foulent son sentier chaque année, il représente malgré tout une excellente occasion d'observer une quantité d'animaux sauvages ou laissés en liberté. C'est le cas des nombreux troupeaux de chèvres et de vaches qui tapissent les hauts pâturages en été. Attention, terrain miné (de bouses) en dehors du sentier! On peut également apercevoir, avec un peu de chance, des mouflons corses aux grandes cornes recourbées dans le secteur du mont Cinto (2 706 mètres).


3. Vous mangerez de la charcuterie et du fromage TOUS les jours

© Frédérique Sauvée

Lonzu, coppa, ficatellu et autres saucissons aux noms chantants, il vous suffira de quelques soirées à la table des bergeries pour devenir un expert en spécialités corses. C'est une tradition très sérieuse ici : aucun repas ne devrait commencer sans un imposant plateau de charcuteries, encore moins à la table d'un randonneur en manque de gras et de protéines. Vous apprendrez de la bouche de vos hôtes qu'ils sont issus de cochons insulaires nourris aux châtaignes, aux glands et aux plantes du maquis. Un régal pour les carnivores! Les végétariens pourront quant à eux se rabattre sur les innombrables fromages confectionnés à partir du lait des brebis ou des chèvres que vous aurez croisées au cours de votre journée.


4. Vous pourrez vous baigner à près de 2 000 mètres d'altitude

© Frédérique Sauvée

Rando, collation, rando, pique-nique, rando puis... baignade! Ah, le moment tant attendu chaque jour par les randonneurs en quête de thermothérapie. À 14 degrés en septembre, l'eau des magnifiques lacs d'altitude du GR20, rencontrés en majorité dans sa portion nord, revigoreront les mollets les plus tendus. Parmi les plus beaux, citons les lac de Nino, Melo et de Capitello, le plus beau d'entre tous (à notre humble avis), à 1 930 mètres d'altitude. De nombreuses cascades minérales jalonnent également le parcours et permettent de s'approvisionner en eau pure ou de se rafraichir au coeur de leurs marmites naturelles formées au creux de la roche.


À lire aussi : 10 choses à savoir sur le tour du Mont-Blanc


5. Vous goûterez aux plaisirs de la via ferrata

© Frédérique Sauvée

Même si le GR20 ne comporte pas officiellement de sections de via ferrata, une discipline hybride entre la rando et l'escalade, son tracé implique plusieurs passages par des échelles et des chaînes de métal. Sans parler de tronçons sur des caps de roche, des dalles en dévers ou encore des franchissements de crêtes vertigineuses. Rien d'impraticable toutefois, une bonne agilité ainsi qu'une répartition adéquate du poids dans le sac à dos suffisent à passer à travers ces étapes aériennes avec succès et plaisir.


6. Vous repartirez chez vous avec l'accent corse

© Frédérique Sauvée

Imaginez l'accent chantant de l'Italie fusionné avec les expressions franco-françaises (du coup!)... dans la bouche d'un(e) Québécois(e)? À force de côtoyer les guides locaux, vos hôtes bergers et les randonneurs insulaires à longueur de journée, vous rapporterez avec vous une intéressante transformation linguistique à la suite de votre séjour sur l'île de Beauté !


7. Vous connaitrez toutes les astuces pour combattre les punaises de lit

© Frédérique Sauvée

"Il faut mettre du spray anti-punaises"; "Mais non, elles ont muté, il faut s'asperger d'huiles essentielles"; "Pas du tout, seul le froid du congélateur peut les zigouiller!" Tout le monde y va de sa technique de grand-mère dans les dortoirs du GR20. Si les gîtes qui accueillent les randonneurs la nuit se modernisent petit à petit et multiplient les stratégies pour éradiquer les punaises (lits en métal plutôt qu'en bois, interdiction de rentrer les sacs à dos à l'intérieur, utilisation de draps plutôt que de sacs de couchage, etc.), il n'en demeure pas moins qu'une bonne prévention avant et après le séjour est nécessaire pour retourner à la maison sans souvenir indésirable! 


À lire aussi :  Conseils pour éviter les punaises de lit en refuge


8. Vous reviendrez de vos vacances... pas si reposé!

© Frédérique Sauvée

Soyons honnête : le GR20 n'est pas toujours une partie de plaisir. Si les sublimes paysages compensent chaque jour le dénivelé cumulé dans les jambes, les 12 à 15 jours de randonnée laissent autant de marques de bronzage que de courbatures, et cela même chez les plus sportifs. Il faut une endurance autant physique que mentale pour enchainer les longues étapes, les courtes nuits en bivouac et la vie sur le sentier. Il est justement recommandé d'arriver en Corse quelques jours avant le départ pour minimiser l'impact du décalage horaire sur le corps et commencer le trek dans la meilleure forme possible!


9. Vous allez user une paire de souliers de trail en 15 jours

© Frédérique Sauvée

La roche corse est acérée, rugueuse et impardonnable pour les semelles. Selon Jean-Luc Guelfucci, guide sur le GR20 depuis 12 ans, on use une paire de souliers de course en sentier (à la semelle plus souple que celle des bottes de randonnée) en une traversée complète du GR20. Pensez-y si c'est habituellement votre équipement favori pour la rando. Les bottes montantes sont donc plus recommandées car, en plus d'être plus robustes, elles maintiennent adéquatement les chevilles, autant dans les montées que dans les descentes. Toutefois, il peut être intéressant d'apporter avec soi une paire de chaque (en fonction de la difficulté et du terrain de l'étape de la journée) pour soulager les pieds très sollicités.


10. Vous avez plein d'options de confort différent pour réaliser le trek

© Frédérique Sauvée

Avec ou sans portage, en tente ou en dortoir, avec ou sans repas préparés, il y a autant de possibilités de confort que de facettes du GR20. Il est tout d'abord envisageable de réaliser une partie seulement du tracé (nord ou sud) si vous ne voulez randonner qu'une semaine. Il est également possible de choisir l'option de transport des bagages (que vous retrouvez aux gîtes chaque soir) pour n'avoir à porter qu'un petit sac à dos en journée. Pareil pour l'option demi-pension qui vous évite de trimballer votre réchaud et vos ustensiles de cuisine tout en vous permettant de goûter à la gastronomie corse tous les jours. Enfin, ceux qui craignent les ronfleurs autant que les punaises de lit peuvent opter pour la nuit sous tente, à transporter soi-même ou à louer sur place. Le grand luxe dans les montagnes, quoi! 


À savoir

L'agence Terres d'Aventure Canada offre toutes ces options de voyage en autonomie ou groupe guidé sur le GR20. L'auteure de ces lignes a participé au séjour GR20 en intégral sans portage. Pas moins de 15 départs par an sont offerts du début juin à la mi-septembre.

À partir de 2 650 $. Le prix comprend le transport des bagages, l'encadrement, l'hébergement en pension complète, sauf les boissons et les transferts locaux.

La compagnie aérienne Air France relie Montréal à plusieurs villes corses (avec escale à Paris ou Marseille) plusieurs fois par semaine, toute l'année.

Commentaires (0)
Participer à la discussion!