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  • Crédit: sainthorant daniel

Tour CIBC Charles-Bruneau : pédaler pour la cause

Nous sommes deux cents cyclistes tous habillés en jaune à déambuler dans les rues de Montréal, mais nous avons l’impression d’être des milliers à pédaler pour la cause tellement on ressent l’émotion des participants. La fin de notre itinéraire de 320 km est proche, mais cela ne compte plus : ce qu’on espère maintenant, c’est que notre message d’espoir pour les enfants atteints de cancer ait franchi beaucoup plus que ces quelques bornes.

Il aura fallu deux jours à notre groupe de trente cyclistes pour franchir la distance entre Québec et Montréal. Notre rythme moyen de 26 km/h ne battra aucun record, mais plusieurs en étaient à leur première balade aussi longue, et passer des heures sur une selle inconfortable représente en soi un défi de taille. Et après avoir rencontré Laurence Chagnon, âgée de 8 ans, qui a survécu à une tumeur au rein et des métastases sur les deux poumons avant d’être désignée comme « héroïne » de notre parcours, il n’y a pas grand-chose qui aurait pu nous empêcher de terminer le trajet. Il suffit de l’entendre pendant quelques minutes pour comprendre la force intérieure qui l’habite et s’émouvoir de son cheminement. C’est pour elle et tous les autres jeunes atteints de cancer que nous pédalons. Le but : amasser le plus d’argent possible pour la Fondation Centre de cancérologie Charles-Bruneau.

2012 en chiffres :

- 2,3 millions de dollars récoltés
- 200 cyclistes

Édition 2013 :

- du 1er au 5 juillet 2013
- 1 500 km à travers le Québec

- 4 départs : Saint-Jérôme (1 jour • 110 km), Québec et Sherbrooke (2 jours • 300 km), Rouyn-Noranda (5 jours • 900 km)

charlesbruneau.qc.ca/tour-cibc

J’ai toujours eu un préjugé défavorable envers ces aventures qui s’allient à une cause pour réaliser un défi personnel. Mais les histoires de ces enfants qui nous accompagnent au départ, aux nombreux arrêts sur le trajet ainsi qu’à l’arrivée, ont chamboulé ma vision de la chose. Pour ne pas oublier leur présence tout au long du défi, les organisateurs jumellent chaque cycliste avec un enfant atteint du cancer ou en rémission. Un macaron avec leur photo est épinglé sur notre maillot et ils font virtuellement le trajet avec nous. D’ailleurs, plusieurs cyclistes (en majorité des hommes et femmes d’affaires) n’en sont pas à leur premier parcours et accumulent les macarons!

Ce qui émeut le plus, c’est les moments trop furtifs que nous passons avec ces jeunes malades et leurs parents. Leurs histoires de survie sont du quotidien pour eux, mais nous font rapidement ressentir diverses émotions. La convergence des divers groupes de cyclistes partis presque simultanément de Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières et Chicoutimi à un point de rencontre juste avant l’arrivée massive au Stade olympique reflète bien la puissance du mouvement de soutien à ces enfants.

En 2012, les dons recueillis par les cyclistes ont atteint 2,3 millions de dollars. Le plus génial de l’opération est que 100 % du montant va directement à la Fondation puisque le cout de la balade à vélo est payé par les cyclistes eux-mêmes qui déboursent de 150 $ (1 jour), à 500 $ (2 jours) ou encore 1 500 $ (4 jours). Avec une moyenne de 150 km par jour, le défi est réalisable par n’importe quel cycliste et l’organisation impeccable se charge de vous faciliter la vie pour la portion cycliste, mais aussi durant le processus de collecte de dons. Évidemment, vous devrez quand même solliciter votre entourage à vous encourager dans votre aventure. Attention toutefois : l’expérience est addictive!

 
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