Rechercher dans le site espaces.ca
  • Vélo d'occasion © Shutterstock

Conseils pour acheter un vélo d'occasion

C'est toujours une bonne idée que d’acheter un vélo usagé. Non seulement on réduit son impact sur l'environnement – une bicyclette au cadre de métal de qualité possède une espérance de vie qui s'étire sur des décennies – mais encore on réalise des économies. Pour ne pas se faire rouler et plutôt dénicher une aubaine pour rouler, encore faut-il bien évaluer ce qu'on nous propose. Voici des pistes pour un choix éclairé et judicieux.

Marchés du vélo usagés

Après avoir établi le type de vélo qui correspond à vos aspirations et besoins (route, montagne, hybride, vélo-boulot, cyclotourisme, gravier, fatbike …) ainsi que la taille du cadre qui convient à votre morphologie (en cas de doute, commencez par cette page de WikiHow, et vous voilà prêt à vous lancer dans la trépidante aventure d'exploration de l'offre du marché.

En ligne, consultez des incontournables comme Kijiji, eBay, Les Pac ou encore des sites d'achat et de revente de bicyclettes plus spécialisés comme troc-velo.ca, 123Velo.ca et veloa1.com. Ce dernier propose même une certification de ses vélos ainsi qu'un service de conseiller virtuel qui collecte vos infos personnelles afin d'orienter le choix du type et de la taille de la bécane idéale.

Il vaut également la peine de visiter des forums de discussion comme velocia.ca et d'autres pages sur Facebook, comme Vente et achat de matériel de plein air et Marketplace, ainsi que les petites annonces d’Espaces.ca, velo.qc.ca et mec.ca, tout comme les sites d'associations cyclistes régionales qui possèdent tous un babillard virtuel.

Avec un coup de pouce du destin, on arrive souvent à dénicher la perle rare à même son réseau de contacts personnels et son entourage, sans oublier la boutique du quartier et le club cycliste local. Il est plus aisé d'établir la réputation et la fiabilité d'un membre de sa communauté...

Valeur sur le marché

La meilleure façon d'estimer le prix à payer, après vérification de l'état du vélo et la validation des affirmations du vendeur, c’est encore d'aller voir combien de vélos identiques ou similaires ont été vendus sur le marché de l'usagé.

L'application CheckAFlip répertorie d'un clic toutes les transactions complétées sur eBay pour la marque, le modèle et l'année du vélo demandé, avec la moyenne des prix payés. Le site bicyclebluebook.com est pour sa part doté d'un guide d'évaluation des plus impressionnants, avec estimation du prix selon la condition du produit recherché : excellente, très bonne, bonne et passable. On dirait un catalogue pour initiés de l'industrie!

Enfin, il existe des règles d’une précision quasi algorithmique qui reflètent bien les réalités du marché. L'une de ces formules de dépréciation fait valoir qu'un vélo haut de gamme (2000 $ et plus) sorti d'un magasin perd de 30 à 40 % de sa valeur (prix de détail suggéré avant taxes), un autre 20 % l'année suivant l'achat, puis 15 % deux ans plus tard, et finalement 10 % supplémentaires tous les ans, jusqu'à concurrence de 10 ans. Par exemple, un vélo neuf payé 2000 $ vaudrait 1120 $ deux ans plus tard et 771 $ après cinq ans. Ces prix peuvent bien sûr fluctuer et être sujets à discussion, selon les conditions de la machine, bien sûr!

Tâter la marchandise

Maintenant qu'on a une bonne idée du prix, il ne reste plus qu'à vérifier l'histoire du revendeur. On aura pris le temps de discuter au téléphone ou par courriel de la provenance de la bécane, factures d’achat ou reçus à l'appui, pour s'assurer qu'on ne fait pas affaire avec un receleur.

Il faut aussi s'enquérir de l'historique du vélo, de son utilisation, de son « carnet de santé mécanique » et de la régularité des soins d'entretien. Ensuite, si les réponses obtenues sont toujours encourageantes, on prend rendez-vous et on inspecte les composantes suivantes :

  • Cadre et fourche 

Ce sont les pièces maîtresses, et c'est ici que ça passe ou ça casse! Au-delà des égratignures sur la peinture (à moins qu'elles soient profondes et oxydées) on passe les doigts et on regarde partout pour déceler bosses, bulles, fissures et fêlures. Il faut porter une attention particulière à ces deux derniers symptômes lorsqu'il s'agit d’un cadre ou d’une fourche en carbone.

Pour les vélos de montagne dotés d’une suspension, autant à la fourche qu'au cadre (à l’arrière), il faut prendre le temps de faire des flexions afin d'évaluer la mobilité et la fluidité du système hydraulique. Une mise au point de la suspension peut requérir l'expédition de la pièce dans un centre de services spécialisé, entraîner des remplacements et devenir très onéreuse. Il est aussi essentiel de sonder la direction pour établir s'il y a un jeu. Si c'est le cas, bien que le remplacement soit peu coûteux (20 $ et plus), on sait qu'on se trouve devant un vélo dont l'entretien a été négligé.

  • Roues

On les fait tourner pour vérifier si elles ne sont pas trop voilées, on tâte la tension des rayons et on s'assure de l'état des moyeux en les secouant latéralement tout en tenant fermement le vélo pour voir s'il y a un jeu (moyeu avant : 25 $ et plus ; moyeu arrière : 50 $ et plus). Il faut également inspecter la jante, d'abord sa surface intérieure pour des fissures entre et autour des rayons, puis les flancs et la surface de freinage (sauf pour les vélos munis de freins à disque). Si la jante est concave, il faudra la remplacer (100 $ et plus incluant la main d'oeuvre). Vérifier aussi l'usure des pneus (30 $ et plus).

  • Transmission

Pour le trio chaîne-cassette-pignons, on vérifie d'abord l'usure de la chaîne en l'engageant sur le gros pignon puis en la tirant pour évaluer sa tension. Si on arrive à la dégager d'une dent du pignon, il faudra la remplacer (15 $ et plus). Il faut ensuite jeter un œil sur la cassette (25 $ et plus) et les pignons (15 $ et plus) pour voir si des dents sont inégales et plus pointues. Les câbles et gaines ainsi que l'ajustement des vitesses sont des préoccupations mineures...

  • Freins  

En activant les mécanismes manuellement, sans l'intermédiaire des manettes ni des câbles, on peut établir si tout bouge bien ou si tout est plutôt sclérosé (30 $ et plus chacun). On vérifie également l'usure des patins (10 $ et plus). Pour les freins à disque, on fait tourner les roues pour voir s'il y a frottement. Si oui, on doit alors vérifier s'il ne s'agit que d'un simple ajustement ou d'une déformation du disque, auquel cas il est possible de le rétablir en atelier ou de le remplacer (25 $ et plus). Enfin, il faut évaluer visuellement l'usure des plaquettes (12 $ et plus).

  • Jeu de pédalier 

Pour conclure, une dernière vérification qui s'impose consiste à agripper un bras de pédalier et, en tenant fermement le vélo, à le secouer latéralement pour voir s'il n'y a pas un jeu (20 $ et plus).


Et le fatbike, lui ?

Dans ce cas, on fait les mêmes inspections sauf qu'il faut attacher une importance particulière à l'état des pneus (qui coûtent de 120 $ à 240 $ chacun), surtout pour une utilisation hivernale, car la traction est un facteur important. Si le vélo a été utilisé en milieu urbain, il faut de plus vérifier l’état de corrosion des pièces de la transmission et de l’éventuelle corruption des moyeux et jeu de pédalier, souvent attaqués par le sel, le calcium et les autres additifs répandus sur nos chaussées. Pour rouler l’hiver, il faut enfin privilégier un vélo capable d’accepter au bas mot des pneus de 4,6 pouces.

Bonne chasse et... bonnes négos!

Commentaires (0)
Participer à la discussion!