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Apple Watch Ultra : à la conquête du plein air « ultime »

Si votre définition du plein air consiste à aller cueillir des pommes par un doux dimanche de septembre, la nouvelle Apple Watch Ultra n’est pas pour vous. Sauf si ces pommes sont situées à 1000 mètres d’altitude ou 100 mètres sous l’eau…

Après avoir secoué les colonnes du temple de l’horlogerie suisse, Apple a décidé cet automne de s’attaquer à l’autre bout du spectre des montres-bracelets avec l’Apple Watch Ultra. Il s’agit d’un segment occupé par des marques comme Garmin et Suunto (et dans une certaine mesure, Polar). Elles ciblent ces explorateurs et aventuriers du plein air qui, ironiquement, sont prêts à allonger 1100 dollars pour une montre hyper sophistiquée, mais qui ne sont pas toujours férus de technologie.

Dans (presque) toutes les directions


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À ce prix, l’Apple Watch Ultra tire dans toutes les directions. Ordinateur de plongée (certifié EN 13319 et WR100), elle peut aussi retracer vos pas loin en forêt grâce à un GPS super précis. Elle suit votre cadence à vélo ou à la nage sans s’essouffler. Elle détecte l’activité en cours automatiquement pour faciliter l’analyse ultérieure. Elle n’a toutefois pas la capacité de passer des appels d’urgence par satellite du nouvel iPhone, ce qui aurait été sympa sur la montre aussi.

Elle est conçue pour l’ultramarathonien ou, pourquoi pas, les férus du double Iron Man : 7,6 km de natation, 360 km de vélo et 84 km de course à pied en un temps maximal de 36 heures.

Ces 36 heures sont un détail important pour la montre ultime d’Apple : c’est son autonomie maximale en mode de faible consommation, en attendant un mode à « ultra faible consommation » prévu d’ici Noël qui devrait prolonger cette autonomie à environ 60 heures. Ça reste à voir.

C’est sans conteste le défaut de l’Apple Watch Ultra : son autonomie. D’autres montres de plein air du même prix sont bonnes pour une semaine par charge, parfois plus. Cela dit, leur autonomie rétrécit généralement à une quarantaine d’heures d’utilisation constante.

Et ces montres-là n’ont pas sa polyvalence : une connexion cellulaire, deux haut-parleurs et trois micros pour les appels, en plus de tonnes d’applications dans son App Store. Elle peut contenir beaucoup de musique jouable via Bluetooth, et on peut la charger en la déposant sur une plaquette de recharge sans fil Qi (en plus des connecteurs propres à Apple, comme le MagSafe de l’iPhone).

Là-dessus, Apple a raté l’occasion d’ajouter la recharge inversée à son iPhone. Il aurait suffi de déposer la montre sur l’endos du téléphone pour lui insuffler une nouvelle vie.

Air, mer, terre


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Dans le feu de l’action, l’Apple Watch Ultra livre bien la marchandise : l’info sur l’activité physique est détaillée (son logiciel vient d’être revu en ce sens) et est très lisible, même de nuit (le mode d’affichage nocturne en rouge aide).

Les plus gâtés sont les plongeurs, d’apnée ou en profondeur, puisqu’une appli conçue exprès pour eux fournit une tonne de données sur la distance de la surface, l’orientation, etc. On aurait pu souhaiter plus d’options de guidage pour les excursions en montagne, mais à moins d’installer une application tierce, l’info sur ses déplacements est plus limitée.

On a quand même l’altitude, les coordonnées GPS et une boussole à bord. On peut retracer ses pas, au besoin, via un mode d’urgence qui inclut aussi deux types de sirènes, juste assez stridentes pour, espère-t-on, repousser les ours et attirer les secours, selon le besoin du moment.

Finalement, c’est de retour au chalet que la montre se distingue le plus. Ses bracelets exclusifs et interchangeables se font remarquer. Puis, dans la routine du quotidien, elle reprend les fonctions comme n’importe quelle Apple Watch, avec le suivi de santé pour hommes ou femmes (dont un calendrier menstruel et d’ovulation) qui rend cet appareil connecté si populaire auprès des gens un tant soit peu actifs.

En d’autres mots, l’Apple Watch Ultra est en quelque sorte le Range Rover des montres connectées. Comme le gros VUS anglais, elle est à l’aise dans les sentiers et sur la paroi d’un vieux volcan. Mais on risque aussi de la voir en ville, ou même dans une pommeraie.



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