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  • © David Désilets

La quête du retour : le livre de Samuel Lalande-Markon sur son expédition au Nunavik

À l’été 2018, Samuel Lalande-Markon a traversé le Québec de Montréal à Kuujjuaq, d’abord seul et à vélo sur près de 2 000 km, puis avec son partenaire David Désilets sur les eaux tumultueuses du Nunavik. Il publie ce 23 mars le récit de son aventure dans ce livre La quête du retour aux Éditions Les heures bleues.

Après avoir vécu près de 31 jours d’aventure, Samuel Lalande-Markon, également musicien et gestionnaire culturel, a entamé quelques mois plus tard une deuxième expédition, cette fois-ci plus introspective en couchant sur papier les mots de son aventure, uniquement de mémoire, à partir de ses souvenirs, de photos et des cartes.

« Pas juste le récit de deux gars dans un canot »

« J’ai d’abord eu l’appel de l’aventure puis celui de l’écriture, explique-t-il. L’une et l’autre ont beaucoup en commun : la même liberté dans le fait de parcourir un territoire ; la solitude qui vient avec l’exercice, qu’il soit littéraire ou physique ; l’économie des mots, comme dans une expédition où l’on calcule tout, que ce soit la distance parcourue, la dépense énergétique ou encore le poids des bagages. Dans les deux cas, il faut faire preuve d’humilité, autant face à la nature que devant les mots ».

Sous la forme d’un carnet de bord, il y raconte jour après jour sa progression, dans un mélange subtil fait de récits d’aventure avec ses moments marquants et ses passages difficiles, de descriptions du paysage, de faits historiques, d’anecdotes drôles ou surprenantes et de réflexions poétiques.

« Je voulais écrire un livre très organique où cohabitent style littéraire et réalités de l’aventure avec des situations plus concrètes, plus tangibles. Ce n’est pas juste deux gars dans un canot sur des rapides à travers des épinettes. Je voulais aussi partager mes réflexions sur ce territoire, sur notre relation face à la nature et au monde autochtone, sur le monde contemporain, sur nos rêves et nos désirs profonds ».

En amour avec le Nord

Le monde nordique l’a profondément marqué, au point où il confie en être tombé follement amoureux :

« Je suis plus que jamais convaincu que l’on fait partie du territoire que l’on habite. Celui-ci gagne tellement à être connu. On pourrait le parcourir toute une vie sans jamais reprendre le même chemin. Cela me donne le goût d’y retourner pour d’autres aventures. Ce coin de pays a donné un sens à ma vie! »

Si l’expédition s’est déroulée sans encombre, elle ne fut pas avare de défis et de péripéties comme des crevaisons, des hordes de mouches noires ou encore un portage harassant de deux jours dans les tourbières. Pour autant, le livre de Samuel Lalande-Markon, s’il ne l’occulte pas, a voulu dépasser ce qu’il appelle « les lieux communs de l’aventure » pour davantage se concentrer sur la nature et son ressenti :

« Ce fut une aventure très positive. On est souvent friand de récits d’aventure extrêmes qui se passent mal. Moi, j’ai voulu l’inverse, avec un ton joyeux qui laisse place à l’émerveillement que j’avais. La quête du retour se veut justement un retour à cette simplicité de cette vie en nature ».

Il l’explique également très bien dans cette vidéo de lui récemment publiée sur YouTube.

L’ouvrage comprend également 16 pages de photos prises par David Désilets pendant l’aventure – qui signe également la postface –, ainsi que trois magnifiques cartes dessinées a la main.

Un lancement virtuel est organisé sur Zoom, le vendredi 26 mars, a 17h30, avec Samuel Lalande-Markon et Jean Désy, auteur et médecin amoureux du Nord – l’un de ses modèles littéraires avec Sylvain Tesson et Frédéric Dion. Plus d’informations à propos de cet événement (gratuit et sans inscription) sur la page Facebook des Éditions Les heures bleues.

Infos : samuelmarkon.com


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