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  • © Stéphane Corbeil

Maroc : sur les traces des grandes caravanes

Comblé par la luxuriance des forêts, des sentiers et des sommets, le randonneur féru de montagnes pourrait être tenté de juger le désert comme un espace vide, sans attrait ni intérêt. Erreur. Cette pensée lapidaire le priverait d’une expérience mémorable.

Nous sommes assis dans le sable sur la tranche de la plus haute dune, à déguster un thé à la menthe. La jouissive tempête qui nous a forcés plus tôt que prévu à monter le camp de base cède la place à une brise apaisante. Devant nous s’enlise rapidement le soleil, observé lui aussi par une colonie de dunes qu’il a longuement réchauffées. Avec la fraîcheur qui s’installe, les randonneurs sont maintenant attirés vers la seule lueur visible : celle des lanternes installées à l’entrée de la tente berbère où le repas est servi.
 
L’expérience du désert est ponctuée de contrastes et de subtilités. La chaleur du jour, la fraîcheur de la nuit. Les variations de couleurs qui teintent le sable. L’extrême aridité du sol qui casse sous nos pieds, la surprenante exubérance des palmeraies et des oasis.
 
Au fil des jours rythmés par le pas des dromadaires, on redécouvre la valeur du temps. On admire les beautés du désert au cœur d’un océan de pureté où on observe le vide, le sien et celui des lieux. On marche sur les crêtes des dunes. On observe le duo dromadaire-chamelier pour savoir qui a le plus fort caractère. On prend les repas sous les acacias et sous la tente. Quand se lève le chergui, ce vent chaud chargé de sable venu du sud-est saharien, on incline les paupières, rarement le dos. Le chèche enroulé sur notre tête devient alors aussi essentiel que le duct tape en camping. Au cœur d’une tempête de sable, guidé par des Berbères qui connaissent tout du territoire, on est en sécurité même si la nature se déchaîne. Pur plaisir.
 
Cette ivresse des profondeurs ressentie les deux pieds sur terre est l’expérience à laquelle sont conviés les lecteurs du magazine Espaces à travers la Grande Méharée : un trek qui se déroule dans la partie la plus saharienne du désert marocain, au sud de l’oued Drâa. La randonnée chamelière emprunte certains des sentiers qui traversaient le désert du Sahara jusqu’à Tombouctou par les grandes caravanes de nomades.

Mis sur pied par l’agence Karavaniers et ses experts locaux marocains, ce voyage fait découvrir au rythme des dromadaires le plus beau du Sahara marocain. Destinée à n’être réalisée qu’une seule fois, la Grande Méharée propose une expérience qui ira plus loin que les habituels séjours. Si on lui colle le qualificatif de « grande », c’est qu’en plus des voyageurs, la méharée sera composée d’une cinquantaine de dromadaires, de nombreux guides, chameliers, cuisiniers et experts. Les voyageurs revivront donc la fébrilité des grandes caravanes aujourd’hui disparues.

Dates des conférences à propos de la Grande Méharée
 
Cette invitation à vivre le désert à travers une Grande Méharée ne se présentera qu’une seule fois. Depuis novembre dernier, guides et logisticiens sont à réunir tous les éléments pour créer un voyage unique. Unique et distinctif par la qualité des guides, de la prestation des cuisiniers, de l’efficacité des chameliers. Des Berbères souriants, généreux, affables, dont la présence et les interactions sont d’une grande valeur.

Autre particularité de la Grande Méharée : de nombreuses activités viendront bonifier chaque journée. Un photographe professionnel donnera quotidiennement des ateliers pour créer les plus belles vidéos et photographies. Le soir, les télescopes et leur expert permettront d’en savoir plus sur la composition du ciel étoilé, omniprésent au-dessus de nos têtes. Pour les épicuriens curieux, des rencontres avec les cuisiniers sont au menu (quand le contexte logistique le permettra). L’apogée viendra avec les chants et la musique berbères, aux abords des traditionnels grands feux de fin de soirée.

Chaque nuit passée dans le désert sera confortable, et chaque repas sera toujours surprenant de variété. Quant aux nuitées à l’unique et magnifique Villa Janna, l’écolodge de la palmeraie de Marrakech, elles promettent d’être inoubliables.


Dormir à Villa Janna

© Villa Janna

Il y a de quoi se questionner sérieusement sur l’intelligence lorsqu’on séjourne à l’écolodge Villa Janna. Quand, dans l’histoire de l’humanité, a-t-on décidé de délaisser la terre crue (le pisé) pour le bloc de béton? L’un est froid l’hiver, chaud l’été, polluant et laid. L’autre est écologique, beau, nous garde au chaud l’hiver et au frais l’été. Au cœur de la palmeraie de Marrakech, les promoteurs de cet établissement ont choisi de perfectionner cette technique millénaire. Le résultat est époustouflant : rien qu’avec la terre qu’on trouve sur place, on se retrouve ailleurs dans l’espace et dans le temps. Le charme bien avant le luxe. L’authentique avant le clinquant. Avant et après la Grande Méharée, cette Villa Janna, oasis au sens littéral, sera notre port d’attache. Un rendez-vous avec la simplicité et la beauté.
– Richard Rémy, président de Karavaniers

Ce voyage exploratoire a été réalisé dans le cadre d’une collaboration entre le magazine Espaces et Karavaniers, qui unissent leurs forces pour créer la Grande Méharée, une expérience de voyage unique qui aura lieu du 22 novembre au 2 décembre 2018. Nombre de places limité.

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