La montagne dans le sang
Un groupe de cardiologues canadiens, menés par le Dr Patrick Garceau, a entrepris de démystifier les effets réels de l’altitude sur le corps humain. Ils espèrent déterminer quels sont les véritables risques d’hypoxie (quantité insuffisante d’oxygène dans le sang) liés à l’altitude afin de trouver des façons de les prévenir.
Le but avoué des recherches : produire un test sanguin permettant de déceler (avant le départ des aventuriers) les personnes susceptibles de développer le mal aigu des montagnes (MAM). Rien de moins!
En octobre, lors du dernier Congrès canadien de santé cardiovasculaire, le Dr Garceau a présenté les résultats préliminaires de ces recherches : « Nous avons démontré que certains patients présentent des signes d'insuffisance cardiaque diastolique droite, soit un relâchement du cœur qui peut devenir anormal ». L’équipe a également mesuré les taux de peptides natriurétiques cérébraux (PNC) dans le sang – des hormones sécrétées par le cœur lorsqu’il est soumis à un stress. « Si les taux de PNC sont élevés, une personne pourrait ne pas être suffisamment en forme pour l'ascension en haute altitude et devoir attendre quelques jours pour s'acclimater avant de commencer à grimper », affirme le Dr Garceau. Il faudra attendre la fin des recherches pour savoir si un test sanguin pour le MAM verra le jour.