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  • Crédit: Vlad G

Ironman Mont-Tremblant : un Québécois au pied du podium

Martin Lamontagne-Lacasse se souviendra longtemps du 19 août 2012. Lors de la première édition de l’Ironman Mont-Tremblant, il termine quatrième en bouclant les 3,8 km de nage, les 180 km de vélo et 42,2 km de course à pied en 9 h 4 min 59 s. Une sacrée performance pour ce Sherbrookois de 39 ans.

Comment s’est déroulée votre course?

Le départ a été très rapide et j’ai été surpris de me retrouver très vite aux avant-postes, à la troisième place. En sortant de l’eau, c’était impressionnant de voir la foule applaudir et nous encourager. À vélo, j’avais aussi de bonnes sensations. Les très bons rouleurs sont passés devant moi, mais ça, je m’y attendais. Après la transition vélo/course, j’étais en sixième place et j’ai réussi à rattraper le concurrent devant. Celui en quatrième place a eu des crampes. Moi aussi, mais seulement à partir du 38e kilomètre et probablement à cause de l’excitation de se rapprocher de l’arrivée. J’ai eu une dernière crampe à 500 m de l’arrivée qui m’a obligé de faire une petite pause pour m‘étirer avant de terminer l’épreuve.

Quel était votre objectif au départ?

Il n’y a jamais de garantie de résultats dans un Ironman et il est difficile de se savoir comment on se situe par rapport aux autres concurrents : chacun a ses programmes de course et des ambitions personnelles différentes. Le Mont-Tremblant était pour moi l’épreuve la plus importante de ma saison. Je me suis entraîné sur le parcours officiel une semaine avant l’épreuve et j’avais un bon feeling. J’avais confiance de pouvoir battre mon record personnel de 9 heures 24 minutes.

Quel type d’entraînement faut-il pour participer à ce genre d’épreuve?

En général, la préparation d’une saison commence au début de l’hiver, vers novembre. Elle se déroule autour de trois composantes importantes : l’endurance, la force maximale et la vitesse de base. L’endurance est primordiale pour être capable de tenir sur de très longues distances. Ça passe par de l’entraînement où l’on combine plusieurs sports (vélo, natation, course) sur de longues sessions, pas forcément très intenses.

A-t-il été difficile de maintenir une préparation efficace pendant votre déploiement en Afghanistan?

J’ai réussi à maintenir ma condition physique grâce à la marche. J’avais un circuit de 2,4 km dans le camp militaire. Je participais aussi à quelques compétitions juste pour le plaisir. Mais les conditions climatiques à Kaboul et à Kandahar limitaient les possibilités d’entraînement. Là-bas, ma priorité était de me concentrer sur la mission. En revenant, j’avais plus le physique d’un militaire que d’un triathlète, il a fallu réadapter mon corps à un poids de compétition. J’ai commencé à m’entraîner en janvier dernier, puis je me suis motivé avec des épreuves de triathlon de courte distance (1 500 m de natation, 40 km à vélo, 10 km de course à pied) aux États-Unis, où je me suis bien classé.

Comment êtes-vous arrivé à l’Ironman?

Par le triathlon. J’ai commencé en 1989. Je pratiquais à l’époque beaucoup de sports, à l’université puis dans l’armée. J’ai découvert l’Ironman au début des années 2000, à travers son épreuve-reine d’Hawaï. J’ai participé à mon premier Ironman en 2003 en Colombie-Britannique. L’émotion était forte et le défi important. J’ai eu un bon résultat et j’ai eu le goût de continuer. En 2006, j’ai participé à celui du Wisconsin, où je me suis classé troisième. Cela m’a permis de me qualifier pour celui d’Hawaï. C’est difficile là-bas, surtout à cause de la chaleur et le niveau de compétition est très relevé. Je l’ai terminé et ça m’a beaucoup appris sur le dépassement de soi. L’expérience a été forte!

Quelle est votre situation professionnelle aujourd'hui?

Je suis toujours réserviste, à temps partiel. Cela me permet de travailler sur d’autres projets. J’avais commencé un doctorat en gérontologie, mais faute de bourse, je n’ai pas continué. Aujourd’hui, être réserviste et suivre des entraînements sportifs me prend tout mon temps, même si ce n’est pas toujours simple de concilier les deux.

Quels sont vos futurs projets sportifs?

Je planifie habituellement ma saison en octobre. Pour 2013, je n’ai pas encore réfléchi à ce que je vais faire. Cela dépendra de ma situation professionnelle. Mais avant, je vais m’aligner sur quelques courses de fin de saison, notamment sur des Ironman 70.3 (ndlr : des mi-distances de 1,93 km de nage, 90,1 km de vélo, 21,2 km de course à pied), pour pouvoir commencer à cumuler des points pour 2013!

 
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