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Boréal Design : « On veut encourager la pratique du kayak de mer! »

Suite à notre article Les blues du Sentier maritime du Saint-Laurent publié en juin 2014 et qui se voulait un bilan de santé de ses 10 années d’existence, Marc Pelland, propriétaire de Kayak Distribution (qui a racheté l’entreprise Boréal Design après sa faillite en 2012) voulait rétablir les faits sur certains points. 

Quel état de santé faites-vous du Sentier maritime du Saint-Laurent?

Je ne travaille pas dans les organisations qui gèrent les Routes bleues. Je leur laisserai le soin de faire le bilan. Je trouve que c’est un très beau projet, ambitieux, que l’on veut supporter. Les gens devraient essayer de s’impliquer. Ceux à qui j’ai parlé, y mettent beaucoup d’énergie. De mon point de vue, l’idée est bonne et continue d’avancer. Je fais souvent du kayak sur le fleuve et certains de mes employés ont fait le Tour de la Route Bleue, à Montréal cette année.

Quelles relations entretenez-vous avec les gestionnaires des Routes bleues?

À ce jour, j’ai travaillé avec les gens d’Accès Fleuve / Comité ZIP Ville-Marie, lequel gère la Route bleue du Grand Montréal. Quand ils ont des projets, ils m’appellent et on regarde ici comment on peut les aider. Ça peut être du don d’équipement qu’ils peuvent vendre à l’encan. On a fait une réception lorsqu'on a ouvert notre boutique à Montréal, au printemps. On a fait passer le message que l’on pouvait supporter ceux qui avaient des projets. On commandite des événements et des personnes pour différentes expéditions, mais on n’a pas eu de requêtes ou d’initiatives des Routes bleues.

Comment expliquez-vous cela?

Je me l’explique mal. S’il était de ma responsabilité de développer l’utilisation d’un plan d’eau, je contacterais toutes les entreprises qui peuvent y contribuer. C’est plus une question pour eux que pour moi. Dans le cas de Montréal, c’est moi qui les ai approchés, car c’est une belle chose, avec laquelle on peut travailler. Les autres Routes bleues, je ne sais pas pourquoi ils ne nous contactent pas. On est quand même un des acteurs les plus importants au Québec dans le kayak haut de gamme.

De votre côté, y a-t-il toujours l’envie de nouer des relations?

Oui, c’est certain. Comme n’importe quel projet qui touche des plans d’eau, spécialement au Québec. On est une entreprise québécoise et on veut encourager la pratique de ce sport. Les gens avec des projets, on essaye de trouver une manière de les supporter. Ceci étant dit, on ne va pas se faire le gestionnaire de toutes les initiatives liées à l’eau au Québec! Je ne peux pas appeler quelqu’un et lui dire comment gérer son entreprise.

Comment expliquez-vous les critiques que vous subissez?

Boréal Design est une belle compagnie, que les gens aimaient beaucoup. Nous, on ne se le cache pas, Kayak Distribution est une compagnie internationale. On veut grandir partout dans le monde. Le fait d’avoir nos usines en Chine en fâche certains. Mais, c’est une minorité qui fait beaucoup de bruit. Ce n’est pas la majorité des gens, qui veulent un bon produit et sont contents que la compagnie ait survécu. Moi, j’essaye de me concentrer sur des choses positives. Souvent, quand les gens fâchés nous rencontrent, cela s’estompe assez vite. Il faut juste qu’ils en prennent la peine.

En tant que manufacturier, comment évaluez-vous l’évolution de la pratique du kayak de mer au Québec?

Dans le monde, les statistiques montrent qu’il y a une légère croissance du kayak de mer. Au Québec, je ne pourrais vous dire. De notre point de vue, l’entreprise est en forte croissance. C’est un sport qui gagne en popularité, surtout pour le kayak de pêche, d’abord aux États-Unis et qui s’en vient au Canada. Cela pourrait aussi s’appliquer au Sentier maritime : pêcher à certains endroits du Saint-Laurent. Si on veut développer l’utilisation des plans d’eau, cela peut également se faire via le kayak de pêche. Le kayak est un beau sport agréable, qui ne pollue pas. Il faut juste le faire découvrir.

Le Sentier maritime du Saint-Laurent en chiffres
 
9
Le Sentier regroupe neuf Routes bleues. Quatre sur un modèle payant de cotisation annuelle pour être membre : la Route bleue (RB) Québec/Chaudières-Appalaches, RB de Gaspésie, RB des baleines et la RB sud de l’estuaire. Les cinq autres, à savoir la RB du Grand Montréal, la RB Lac-Saint-Pierre/Les Deux Rives, la RB des Voyageurs, La RB de Charlevoix et la RB Haut-Saint-Laurent offrent gratuitement leurs cartes.
 
150
En 2013, la Fédération québécoise de canot et kayak au Québec a recensé 150 membres.
 
40 $
Le prix de l’inscription annuelle au Sentier. Le prix des cartes varie entre 25 et 60 $ selon le lieu et le nombre de cartes proposées.
 
1 250
Téléchargements du guide touristique de la Route bleue du Grand Montréal. 
 
131
Cartes ont été élaborées pour couvrir l’ensemble des 2 600 km du Sentier.
 
30
Campings rustiques aménagés, accessibles gratuitement pour les membres.
 
27
Pourvoyeurs, non affiliés directement au Sentier maritime, permettent une pratique encadrée du kayak, sur les Routes Bleues, selon Aventure Écotourisme Québec.
 
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