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  • © Photo tirée du site internet de la réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic

Le mont Mégantic et Tremblant invisibles la nuit depuis l’espace!

Depuis la Station spatiale internationale, les astronautes ont capturé une photographie spectaculaire du Québec plongé dans la nuit. Entre les halos éblouissants de Montréal, Québec et Ottawa, certaines zones fréquentées demeurent étonnamment sombres, voire invisibles.

Ces îlots de noirceur ne sont pas des oublis techniques : ils sont la preuve tangible d’un engagement pour la protection du ciel étoilé.


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La pollution lumineuse en forte progression

Alors que la pollution lumineuse croît de 10 % par an en Amérique du Nord, selon une étude publiée dans Science en 2023, ses conséquences sur les écosystèmes nocturnes deviennent de plus en plus préoccupantes. Les sources LED blanches, désormais omniprésentes, bien qu’économes en énergie, exacerbent ce phénomène en créant un suréclairage agressif.

Trois territoires québécois certifiés DarkSky

Au milieu de cette mer de lumière, trois territoires québécois se distinguent par leur obscurité volontaire et maîtrisée. La région du mont Mégantic, avec la ville de Sherbrooke, détient depuis 2007 le titre de première Réserve internationale de ciel étoilé au monde, une reconnaissance décernée par l’organisme DarkSky International. Ce modèle pionnier a depuis inspiré d'autres initiatives à l’international.


Voie lactée vue du lac des Sables au parc national du Mont-Tremblant © Ahmadreza Moezzi, Sépaq

Plus récemment, l’Oasis de nuit étoilée du Mont-Bellevue et le parc international de ciel étoilé du Mont-Tremblant ont obtenu la même certification, respectivement en 2022 et 2023. Ces territoires ont mis en place des politiques d’éclairage public sobre, à teinte ambrée, et dirigé vers le bas. Cela a ainsi permis de réduire leur empreinte lumineuse sans compromettre la sécurité ou la qualité de vie.

Une reconnaissance visible depuis l’espace

« Ces images sont la preuve visuelle que les efforts de la Réserve internationale et de toute la région portent leurs fruits. On peut même le voir de l’espace! », souligne René Doyon, directeur de l'Observatoire du Mont-Mégantic et de l'Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes, dans un communiqué.


Vue satellite nocturne de l’Amérique du Nord. Simon Robert - NASA © Sépaq

Ce contraste photographique, saisissant depuis l’orbite terrestre, met en lumière l’importance de politiques locales pour contrer un problème global. Tandis que de nouvelles sources lumineuses comme les serres agricoles continuent de proliférer, certains territoires font le choix de l’équilibre, entre développement et respect du vivant nocturne.


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