Où admirer les oies blanches au Québec pendant leur migration?
Chaque année, des centaines de milliers d’oies blanches traversent le ciel québécois, reliant leurs aires d’hivernage américaines à l’Arctique où elles nichent. Deux fois par an, le Québec devient leur escale. Le spectacle est saisissant et selon le moment de l’année, ce grand passage ne se vit pas au même endroit.
Deux migrations, deux spectacles
Au printemps, la migration printanière, entre la fin mars et la fin avril, suit le dégel. Les oies remontent du sud et recherchent des champs dénudés où elles trouvent maïs et céréales oubliés. Elles s’attardent dans les terres agricoles du centre du Québec, parfois à quelques mètres des routes. Leurs haltes sont bruyantes, denses, pleines d’énergie : elles reprennent des forces avant le long vol vers l’Arctique.
© GouvQc - Photopleinciel
À l’automne, entre la fin septembre et le début novembre, le mouvement s’inverse. Les oies descendent vers les États-Unis, mais leurs haltes changent. Les terres agricoles sont souvent déjà récoltées, alors elles privilégient les zones côtières et les marais de l’estuaire du Saint-Laurent. Le rythme y est plus calme, les couleurs plus riches, la lumière plus douce. La migration d’automne se vit dans la lenteur et la contemplation.
Les 8 meilleurs endroits pour les observer
1. Cap Tourmente, Côte-de-Beaupré - Région de Québec
© Gary Lawrence
Site emblématique et protégé, la Réserve nationale de faune du Cap Tourmente attire des dizaines de milliers d’oies à l’automne. Les sentiers, belvédères et passerelles offrent une proximité unique avec le spectacle, dans un décor de marais et de montagnes.
- Pour en savoir plus, lisez notre article Cap Tourmente : randonner avec les oies sur le chemin de leur migration
2. Refuge d’oiseaux migrateurs de Cap-Saint-Ignace - Chaudière-Appalaches
© GouvQc - Photopleinciel
Situé à quelques kilomètres de Montmagny, ce refuge de 131 hectares protège des milieux humides saumâtres, battures et herbacées. Il joue un rôle important dans la migration d’automne, ayant déjà accueilli plus de 2 000 grandes oies des neiges lors d’observations dans ce secteur. Le sentier du Petit-Cap, qui traverse le refuge, permet aux observateurs de noter des concentrations d’oiseaux aquatiques pendant les haltes migratoires.
3. Baie-du-Febvre - Centre-du-Québec
© GouvQc Mathieu Dupuis
Au printemps seulement, le réservoir et les champs inondés de Baie-du-Febvre accueillent des dizaines de milliers d’oies en halte. L’un des plus grands rassemblements du Québec, facilement accessible par la route 132. À l’automne, les oiseaux migrent plus directement sans s’y arrêter.
4. Victoriaville, réservoir Beaudet - Centre-du-Québec
© GouvQc - Heiko Wittenborn
Autre halte printanière spectaculaire : au cœur de la ville, le réservoir devient un lac blanc de plumes. Sentiers, stationnements et belvédères facilitent l’observation, même pour les familles.
5. Étang Burbank à Danville - Cantons-de-l'Est
Dans les Cantons-de-l’Est, ce plan d’eau paisible attire de nombreuses oies au printemps et à l’automne. Les passerelles de bois permettent d’approcher sans déranger, et les observatoires offrent une belle vue sur les rassemblements matinaux dans la brume.
6. Parc national de la Yamaska - Cantons-de-l'Est
Ce parc tranquille, à proximité de Granby, constitue une autre halte intéressante pour les oies et plusieurs espèces migratrices. Le réservoir Choinière devient un miroir animé au lever du jour, parfait pour la photographie et la détente loin de la foule.
7. Baie de L’Isle-Verte et Kamouraska - Bas-Saint-Laurent
À l’automne, les marais côtiers de l’estuaire deviennent des haltes de choix. Moins connues, elles permettent d’admirer les oies dans un cadre maritime et souvent sous une lumière dorée.
8. Lac Saint-Pierre (entre Trois-Rivières et Sorel)
Zone de transition fréquentée au printemps, le lac Saint-Pierre est un vaste territoire de marais et d’îles où les oies trouvent repos et nourriture avant de poursuivre vers le Nord.
Quand y aller ?
- Printemps : fin mars à fin avril, selon la fonte des neiges.
- Automne : fin septembre à début novembre, variable selon la météo et les récoltes.
- Moment idéal : tôt le matin ou en fin de journée, quand la lumière rasante illumine les vols et les cris résonnent dans l’air froid.
5 conseils pour observer les oies sans les déranger
© GouvQc - Marie-Andrée Delisle
- Rester à distance : au moins 150 mètres des oiseaux.
- Éviter les cris, les drones et les chiens non tenus en laisse.
- Utiliser jumelles ou téléobjectif plutôt que s’approcher.
- Ne pas marcher dans les champs ni sur les terres privées.
- Respecter les zones balisées et les consignes des réserves.
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