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  • Crédit: Robert Jones

Émilie Roy : Le plaisir avant tout

Après s’être rendue aux Championnats du monde junior en 2003, la cycliste Émilie Roy a vécu un surentraînement physique et psychologique au sein de l’Équipe Rona d’André Aubut et Geneviève Jeanson. Cet épisode douloureux l’a éloignée de son sport pendant deux ans. Elle y est revenue en passant par les routes vertigineuses de la Virginie et l’expérience unique du camp cycliste Centrifuge.

Âge : 22 ans

Camp de base : La Virginie. Je m’entraîne là-bas avec le groupe Centrifuge.

Révél-action : Le vélo et le monde de la compétition ont toujours été très présents à la maison. Mon frère aîné Mathieu est un très bon cycliste et mon père Alain était mon entraîneur.

Égo d'ado : À ma première année « senior ». Durant le tour de la Drôme (France), je suis partie en échappée solo durant la plus longue étape. J’ai roulé en solitaire jusqu’à 10 kilomètres de l’arrivée avant de me faire littéralement déclassée par l’équipe d’Allemagne. J’ai terminé de peine et de misère la dernière ascension!

Influences : Sans aucun doute mon grand frère, ainsi que mon athlète préféré Clara Hugues, qui a toujours été une source d’inspiration tout au long de ma vie et qui continue de l’être. En 2006, j’ai rencontré Marc Dufour – le fondateur de Centrifuge – et grâce à lui j’ai repris goût au vélo. Il m’a fait redécouvrir le plaisir et l’amour du sport, car ce n’est pas toujours évident de garder l’équilibre quand on fait de la compétition de haut niveau.

Plus beau moment de compétition : C’est certain que les championnats canadiens de 2007 vont me rester en mémoire après avoir passé 100 kilomètres en échappée solitaire ! (NDLR : Émilie Roy a remporté la course sur route des moins de 23 ans et terminé 2e au contre-la-montre chez les moins de 23 ans).

Plus bel endroit : La Virginie et la Caroline du Nord. La Blue Ridge Parkway est une route panoramique extraordinaire. Souvent, on se sent comme un oiseau au-dessus de tout, car on roule sur la crête de montagne durant près de 700 kilomètres. C’est magnifique! Il n’y a plus de limite, c’est ce que je me dis sans cesse sur ces routes!

Apprenti-sage : Que le plaisir est la clé de tout développement, physique et psychologique.

Passage à vide : Lorsque je me suis retrouvée dans l’équipe RONA d’André Aubut et Geneviève Jeanson.

Ouch! : Ma chute, en 2007, juste avant la Coupe du monde sur le Mont-Royal. Je me suis fracturé le bras et j’ai manqué toutes les belles courses de rang mondial en Amérique du Nord. M’entraîner sur mon rouleau à l’intérieur pendant que mes coéquipières concouraient, c’était difficile… Heureusement, j’avais mon objectif qui était les championnats canadiens. Cela m’a aidée à garder le cap. Une semaine avant les championnats canadiens, j’avais recommencé à rouler à l’extérieur, mais encore avec de la douleur et une prothèse.

La roue tourne : Dans 20 ans, je m’imagine toujours sur un vélo, sûrement quelque part sur les routes de la Virginie. Je vais faire de mon sport mon travail!

Autre intérêt : Je pratique la kinésithérapie depuis un peu plus de deux ans.

Québec sur route : En développement au Québec, les petites catégories ne cessent de grossir d’année en année et les jeunes sont bien encadrés. On a beaucoup de bons clubs de développement. De plus, dans les catégories seniors, nos meilleurs Québécois sont souvent dans les meilleurs au monde.

Jamais sans... : Mes 2 jambes!

Un son doux à mes oreilles : Le silence du sommet d’une montagne, un peu de vent et l’infini!

Proverbe de vie : J’aurai tout le temps de dormir quand je serai morte !

 

Plus d'infos : le groupe Centrifuge organise des camps en Virginie pour cyclistes de tous calibres sous la supervision de guides expérimentés.  > groupecentrifuge.com

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