Les 12 plus beaux sentiers de longue randonnée en montagne dans le monde
Du Népal à la Patagonie en passant par les Alpes, ces 12 longues randonnées offrent un concentré de haute montagne, de diversité culturelle et de défis physiques. Des itinéraires parmi les plus marquants du globe, des treks qui définissent la longue randonnée en montagne.
1. Haute Route – France / Suisse

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La Haute Route Chamonix–Zermatt reste une référence pour qui veut conjuguer montagne haute, refuges et passages d’alpages. Ce n’est pas une piste unique : des réseaux de variantes existent (high route, walker’s route, alpine variants), mais l’essentiel est le même : des cols soutenus, des journées souvent longues et une alternance de crêtes, de névés tardifs et de vues sur géants glaciaires.
Ce trek demande bonne expérience alpine et une bonne préparation aux conditions instables. Les refuges et cabanes jalonnent le parcours mais ne le rendent pas moins exigeant : accumulation de dénivelés et altitude moyenne rendent les journées techniques, surtout si l’on suit la version haute. C’est un itinéraire pour randonneurs entraînés qui recherchent panoramas alpins classiques sans le confort d’un massif urbain.
- Durée : environ 12–16 jours
- Distance : 170–190 km (selon variantes)
- Niveau : Difficile
- Meilleure période : fin juin–septembre
- Altitude max : environ 2 900 –3 000 m
2. Tour du Mont-Blanc – France / Italie / Suisse
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C'est l’archétype du tour de haute montagne accessible : une boucle complète autour du massif, des villages accueillants, des refuges nombreux et des sentiers bien balisés. Classiquement réalisé en 9 à 12 jours, il combine des cols (le point culminant autour de 2 500 m), des vallées bucoliques et des tronçons très fréquentés en haute saison.
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Sa force tient à la diversité : ambiances alpines, gastronomie de montagne et infrastructure d’accueil qui permettent une logistique simple (hébergements, refuges et navettes). Il représente le compromis idéal entre esthétique alpine et faisabilité technique. Malgré tout, l’altitude et les dénivelés cumulés exigent un rythme durable et une préparation physique sérieuse si l’on souhaite le boucler en une dizaine de jours.
- Durée : 9–12 jours (itinéraire classique)
- Distance : environ 170 km
- Niveau : Modéré–Difficile
- Meilleure période : juillet–début septembre
- Altitude max : environ 2 526 m
À lire aussi : 10 choses à savoir sur le tour du Mont-Blanc
3. Haute Randonnée Pyrénéenne – France / Espagne

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La HRP privilégie le fil de crête et la traversée la plus « haute » des Pyrénées, souvent hors des sentiers balisés classiques. Le tracé classique relie l’Atlantique à la Méditerranée en 700 à 800 km selon l’édition consultée. Il est pensé comme une haute traversée technique, destinée à des randonneurs à l’aise avec la navigation et les passages exposés.

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L’esthétique est brute : sommets, plateaux d’altitude et étendues peu peuplées. Attention, la météo peut changer vite et transformer des sections faciles en passages délicats, surtout au printemps et à l’automne. La HRP attire les puristes qui cherchent solitude et verticalité ; attendez-vous à des journées longues, peu d’infrastructures continues et à gérer bivouac ou refuges isolés.
- Durée : 35 à 50 jours (selon rythme et variantes)
- Distance : environ 700–800 km
- Niveau : Difficile
- Meilleure période : juillet–début septembre
- Altitude max : passages à environ 3 000–3 200 m d’altitude
4. GR20 – Corse, France

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Considéré comme le plus exigeant des GR européens, le GR20 traverse la dorsale granitique de la Corse du nord au sud. Courte en kilomètres (environ 180 km), sa difficulté tient à la technicité du terrain : mains-courantes, blocs, passages érodés et forts dénivelés quotidiens. Le tracé se parcourt classiquement en 13–16 jours en s’appuyant sur des bergeries et des refuges, mais certains le bouclent plus rapidement en mode « compression ».
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Le caractère alpin d’un massif insulaire confère des paysages très variés avec des crêtes, des lacs d’alpage et des falaises), mais surtout un sentiment d’isolement prononcé loin des côtes. C’est un trek où la météo change la donne : sous la pluie, la progression devient dangereuse. À réserver aux randonneurs techniques et bien préparés.
- Durée : 12–16 jours
- Distance : environ 180 km
- Niveau : Difficile
- Meilleure période : juin–septembre
- Altitude max : environ 2 600 m (variations selon sections)
À lire aussi : 10 choses à savoir sur le trek du GR20 en Corse
5. Kilimandjaro – Tanzanie

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Classique des « sommets accessibles », le Kilimandjaro n’est pas un sentier linéaire au sens d’une traversée, mais une ascension d’un volcan massif via plusieurs routes (Machame, Marangu, Lemosho, Rongai, etc.).
Chaque itinéraire offre des profils et durées différents (5–9 jours courants) et des taux de succès et d’acclimatation variables : Lemosho et Machame sont les plus populaires pour l’acclimatation et la diversité de paysages. Le sommet, Uhuru Peak, culmine à 5 895 m, et la difficulté est d’abord liée à l’altitude et à l’oxygénation, non à la technicité.

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La présence d’une logistique touristique importante, de guides obligatoires et d’infrastructures d’approche développées réduit certes la part d’isolement, mais impose une véritable préparation physique et une prudence accrue en matière d’acclimatation. À ceux qui veulent cocher un sommet, précaution : le Kili exige respect et temps.
- Durée : 5–9 jours (selon l’itinéraire)
- Distance : variable (ex. Machame environ 60–70 km)
- Niveau : Difficile (par altitude)
- Meilleure période : janvier–mars, juin–octobre
- Altitude max : 5 895 m (Uhuru Peak)
À lire aussi : 9 choses à savoir sur le trek du Kilimandjaro
6. Milford Track – Nouvelle-Zélande
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Des vallées verdoyantes creusées par les glaciers et des montagnes brumeuses, des cascades et chutes d’eau tumultueuses, un vaste fjord verdoyant, etc. Milford Track a de sérieux atours et comprend certains des plus beaux paysages que la Nouvelle-Zélande a à offrir.

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Situé dans le parc national de Fiordland, sur l’Île du Sud, ce sentier épique de 53 km était autrefois une route empruntée par les Maoris. Il vous fera gravir le magnifique col MacKinnon (1150 m d’altitude) pour des vues alpines spectaculaires.
- Durée : 3–4 nuits
- Distance : 53,5 km
- Niveau : Modéré
- Meilleure période : fin octobre–avril
- Altitude max : environ 1 150 m
7. Camp de base de l’Everest - Népal

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Ce trek de 130 km est très populaire – trop, diront certains. Il est, à juste titre, sur le radar de nombreux randonneurs en quête de hauteur.
Outre des paysages à couper le souffle, des drapeaux de prière colorés et des ponts métalliques à traverser au-dessus des canyons profonds, les marcheurs pourront découvrir une culture locale unique en visitant des monastères, tout en admirant les temples (stupas) bouddhistes et les pierres-mani (pierres tibétaines bouddhistes gravées de mantras) sur le chemin.

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- Durée : 12 à 16 jours
- Distance : environ 130 km aller-retour
- Niveau : Difficile
- Meilleure période : mars–mai, septembre–novembre
- Altitude max : 5 364 m d’altitude
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8. Grande Traversée de l’Himalaya / Great Himalayan Trail – Népal

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C’est l’ultime projet de traversée de la chaine himalayenne : plusieurs voies (High Route, Low Route) couvrant l’ensemble du Népal sur environ 1 500–1 700 km selon l’itinéraire choisi. La version complète exige 4 à 6 mois, une logistique lourde et de la polyvalence.

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À ce point, ce n’est plus juste de la longue randonnée, mais carrément un trajet d’expédition pour cdx randonneurs chevronnés, combinant solitude, complexité culturelle et exigences d’altitude. C’est une vraie « grande traversée » !
- Durée : environ 120–180 jours
- Distance : environ 1 500–1 700 km (selon version)
- Niveau : Difficile
- Meilleure période : mai–octobre (secteurs variables)
- Altitude max : plus de 5 000 m sur sections hautes
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9. Le trek du W (Torres del Paine) – Patagonie, Chili

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Le trek du W est court mais intense : 4 à 5 jours et 75 km au cœur du massif du parc national Torres del Paine, avec des glaciers, des tours de granit et des vallées dignes d’une carte postale.
L’intérêt n’est pas la longueur mais la concentration spectaculaire des paysages : glaciers, lagunes turquoise et vues sur les tours. Le chemin, bien tracé, peut cependant se révéler exigeant sous vent fort et pluie froide. La météo patagonienne reste le facteur principal.

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Il est parfait pour un condensé esthétique sans perdre la sensation d’expédition propre à la Patagonie.
- Durée : 3–5 jours
- Distance : environ 70–80 km
- Niveau : Modéré à difficile
- Meilleure période : octobre–mars
- Altitude max : environ 1 200–1 300 m
À lire aussi : 10 choses à savoir sur le Trek du W en Patagonie
10. Circuit de la Cordillère Huayhuash – Pérou

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Sans doute l’un des plus beaux treks de montagne au monde! Compacte mais haute, la boucle de la Huayhuash livre en 8 à 14 jours des panoramas andins parmi les plus purs : des lacs d’un bleu surnaturel, des sommets à plus de 6 000 m visibles et des cols autour des 4 500 à 4 900 m.
Le trek se fait généralement en autonomie relative ou avec opérateur local. Pour qui supporte l’altitude, la Huayhuash offre une intensité visuelle et alpine rarement égalée dans les Andes, exigeant respect de la haute montagne et expérience en bivouac.
- Durée : 8–14 jours (boucle classique 10–12 jours)
- Distance : environ 120–180 km (selon variante)
- Niveau : Difficile
- Meilleure période : mai–septembre
- Altitude max : des passages à environ 4 800 - 5 000 m
11. Avenue des Volcans – Équateur

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C’est moins un sentier unique qu’un corridor andin long d’environ 300 km regroupant une série de volcans emblématiques (Cotopaxi, Chimborazo, Quilotoa, et autres). Un long itinéraire de haute montagne, jalonné de parcs nationaux et de villages où se mêlent culture quechua et aventure alpine.
Pour le randonneur, l’intérêt réside ainsi dans la possibilité d’assembler circuits et sommets, randonnées d’altitude sur des pentes volcaniques jusqu’à des boucles glaciaires.
L’altitude est la principale contrainte : nombreux cols et sommets dépassent 4 000 m. Très attractif pour qui veut marier ascension de volcans, marchés andins et paysages des hauts plateaux.
- Durée : variable (de 3 jours à plusieurs semaines selon le choix)
- Distance : corridor d’environ 300 km (itinéraires modulables)
- Niveau : modéré à difficile
- Meilleure période : juin–septembre (saison sèche)
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12. Chilkoot Trail — Colombie-Britannique / Yukon / Alaska)

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Le Chilkoot est riche d’histoire : cette voie de passage des chercheurs d’or est aujourd’hui un sentier patrimonial géré conjointement par Parcs Canada et National Park Service. Sa longueur est courte (environ 53 km), mais la montée jusqu’au Chilkoot Pass (environ 1 067 m) et l’isolement historique donnent une forte saveur d’aventure.
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Les randonneurs le parcourent en 3 à 5 jours, suivant un tracé très marqué et jalonné de vestiges de la Ruée vers l’or. C’est une randonnée historique très travaillée, idéale pour combiner patrimoine et montagne dans un cadre nordique.
- Durée : 3 à 5 jours
- Distance : environ 53 km
- Niveau : Modéré
- Meilleure période : fin mai–septembre
- Altitude max : environ 1 067 m (Chilkoot Pass)
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