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  • Crédit: Antoine Quinquis

Nouvelle aventure : le horse surfing

Amateurs de sensations fortes : vous défiez gravité et vitesse sur une planche tractée par un cheval au galop. Amateurs de sensations douces : vous glissez dans l’eau tiré par votre monture, ou adaptez vos mouvements à sa cadence, pour trouve un équilibre contemplatif. Bienvenue au cœur d’une expérience unique : le horse surfing!

Si le surf est un sport en vogue depuis de nombreuses années, l’équitation, reste une activité traditionnelle qui, à par quelques galops côtiers touristiques, se déroule plutôt loin des plages. Selon les disciplines choisies, le horse surfing, en émergence ces dernières années, allie équilibre, concentration, vitesse, puissance, agilité, et bien sûr passion équestre et plaisirs aquatiques.

Avec planche, sport extrême

Abordé en sport extrême, le horse surfing consiste à lancer un cheval au galop au bord de l’eau, tirant derrière lui un surfeur. L’expérience de « l’équisurf » avait déjà été tentée dans le passé. C’est Harold Quinquis, un surfeur professionnel et champion de kite surf français qui, en 2003, faisait des essais permettant au surfeur, au cheval et à son cavalier de combiner leurs efforts pour créer une osmose sportive délivrant une belle dose d’adrénaline. L’animal peut en effet, sur une lancée de 100 à 200 mètres, atteindre une pointe de vitesse de 50 km/h! Le cheval doit pouvoir partir très vite pour tendre la corde et permettre au surfeur de se dresser sur sa planche et faire décoller celle-ci de l’eau. L’effort est prodigieux et ne peut être maintenu sur une longue distance. Pendant ce temps de traction, l’adresse du surfeur est de se caler sur les foulées du cheval pour réaliser figures et sauts sur peu de fond. Attention aux chutes, non amorties par l’eau.  À cette vitesse, elles peuvent faire mal.

En mai 2006, Quinquis a popularisé la combinaison gagnante, surfeur+cheval+cavalier, en organisant une démonstration-défi à La Baule, en France. Quatre équipages se sont affrontés et le surfeur et son équipage gagnant ont atteint une vitesse de 48,2 km/h. Depuis, ce mariage de glisse et d’équitation est devenu de plus en plus populaire et l’on retrouve des pratiquants en France, en Angleterre, aux États-Unis et même jusqu’en Argentine.

Dans l’eau, pour le plaisir et l’aventure!

Plus portée sur le plaisir de glisse immédiat, j’ai opté pour une version plus douce du horse surfing, accessible à tous (pourvu que l’on sache nager et tenir sur un cheval!) à Bradenton, en Floride, sur la plage de Palma Sola Bay. Après une brève promenade sur la plage, à cru sur ma monture, il est temps d’entrer dans l’eau. Bien que j’aie trouvé cinq minutes plus tôt une dent de requin sur le sable de la plage, je m’aventure quand même en mer. Tandis que mon cheval s’enfonce dans les vagues, je sonde les profondeurs autour de moi, au cas où… des fois qu’une ombre me suivrait ou qu’un aileron s’approcherait... Mon cheval a toujours pied sur le fond sablonneux. Je me laisse glisser en arrière dans l’eau et m’accroche à sa queue. Mon guide prend alors ma place sur le dos de ma monture et claque de la langue. Le cheval se met à galoper et, tractée à grande vitesse, je fends l’eau derrière lui. Plaisir garanti à condition de garder la bouche fermée, la tête hors de l’eau et le corps à l’horizontale! Ce sera ma version du horse surfing.

Crédit: Aurélie Resch

Tandis que ma monture ralentit et perd peu à peu pied, je me hisse à nouveau sur son dos et tente de me mettre debout sur son dos luisant d’eau de mer. Jeu d’adresse, jeu tout court, faire le funambule sur mon cheval sera mon approche du standing horse surfing. Dans un cas comme dans l’autre, on se mouille et on s’amuse vraiment, sans les inconvénients d’une chute sur un sol dur. Le soleil caresse agréablement ma peau et des papillons curieux virevoltent au-dessus de ma tête. « Parfois des dauphins viennent se joindre à nous », me dit mon guide. Je n’aurai pas cette chance cette fois-ci, mais qu’importe : j’ai joué aux équilibristes, je surfé suspendue à la queue de ma monture et galopé dans les flots pour rejoindre la plage. Je comprends pourquoi le horse surfing n’en finit pas de séduire.

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