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  • Crédit: Val d'Isère

Une motoneige non polluante?

Il n'y a pas que le monde de l'automobile qui fait miroiter des lendemains plus propres. Depuis plus de cinq ans, une équipe d'étudiants en génie mécanique de l'Université McGill tente de développer une motoneige entièrement électrique.

Au fil des prototypes et des essais aux quatre coins du globe (de la Colombie-Britannique à la France, en passant par un projet d'étude scientifique au Groenland), le concept pourrait bientôt être commercialisé dans les stations de ski. « Nous disposons d'un modèle de démonstration et de plusieurs "mulets", ce qui nous permet de faire progresser la machine sur le terrain, en même temps qu'un banc d'essai virtuel sur ordinateur pour juger des capacités requises pour ses applications réelles », explique Simon Ouellette, responsable du projet. Construite sur la base d'un modèle utilitaire, la machine n'a ni la vitesse ni l'autonomie des gros modèles de tourisme ou de performance, mais elle peut fort bien s'acquitter (en silence et sans émanations polluantes) des tâches, comme le transport ou l'entretien d'équipements, tant qu'une prise électrique n'est pas trop loin pour entretenir sa charge. L’engin a même servi à Val-d'Isère lors des derniers championnats de ski alpin et l’on pourrait refaire le coup à Whistler lors des prochains Jeux olympiques. Au Québec, la station du mont Saint-Sauveur serait intéressée par la démarche. « Comme pour les voitures électriques, la question du niveau d'efficacité des batteries demeure notre principal obstacle », dit Simon Ouellette. Il ajoute que hormis l'intérêt de la part des départements de R&D, les dirigeants des grands fabricants n'ont d'oreilles que pour les désirs des acheteurs. La technologie évolue vite, mais pas les mentalités.

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