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Les 10 commandements du planchiste à pagaie

Activité nautique qui surfe sur une grosse vague de popularité, la planche à pagaie attire de nombreux adeptes par sa relative simplicité. Mais la pratique du SUP mérite qu’on s’attarde à certains détails. Voici donc 10 commandements pour maîtriser sa planche, debout sur les flots.


1. La bonne planche tu choisiras


© Debby Hudson, Unsplash

Rigide ou gonflable? All-around ou touring? Large ou étroite? Tant de questions, alors que l’offre pour les équipements de planche à pagaie ne cesse de croître et qu’il est si facile de s’y perdre durant la sélection. Si plusieurs font l’erreur de magasiner simplement une dimension — la planche ovalisée de 10 pi x 32 po x 6 po reste un classique —, ça ne veut pas dire que le format et le style envisagés conviendront. D’où l’importance de s’adresser à un spécialiste établi. Le type de sorties au programme et leur fréquence, le genre de plan d’eau à pagayer, le gabarit du pagayeur et son expérience, le comportement recherché ainsi que le budget disponible sont tous à considérer.


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2. Le budget tu considéreras


© Page Facebook d'Aérosport

Pourquoi certains ensembles coûtent-ils moins de 500 $, tandis que des planches gonflables seules coûtent parfois au-delà de 1500 $? À cause de la qualité, bien sûr. Qualité des matériaux, de l’assemblage, des accessoires… Retenons qu’un investissement plus élevé en vaudra toujours la peine une fois sur l’eau. La planche sera plus durable, son comportement sur les flots plus intéressant, et les accessoires plus agréables à utiliser. La plupart du temps, la garantie sera aussi meilleure. De façon générale, les planches gonflables haut de gamme soutiennent davantage la pression — certaines jusqu’à 25 psi. Cela fait toute la différence, notamment en conditions agitées, car on n’a pas l’impression de naviguer sur un vulgaire matelas soufflé. En plus, ces planches offrent une plus grande résistance aux variations de pression lorsqu’exposées à la chaleur du soleil : vous n’avez donc pas à craindre les explosions.


3. La technique tu maîtriseras


© Page Facebook de KSF

Propulsion avant, coups circulaires, transfert de poids, virages en pivot… Plusieurs techniques rendent la pratique de la planche à pagaie plus amusante et agréable. Un cours d’initiation en eau calme est certainement un excellent investissement pour apprivoiser le sport ou progresser. À commencer par toutes ces choses qu’on ne sait même pas qu’on ignore : savoir tomber de sa planche sans se blesser, y remonter plus facilement, pagayer plus efficacement selon les conditions… Pour les adeptes plus expérimentés, des formations sur le fleuve ou encore en eau vive sont désormais proposées.


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4. Une bonne pagaie tu te procureras


© Holly Mandarich, Unsplash

En canot, en kayak ou en SUP, la pagaie est souvent l’accessoire négligé lors de l’achat. Véritable outil de travail, elle gagne pourtant à être de bonne qualité pour faciliter la vie des adeptes. Problématique dans de nombreux ensembles à bas prix, la pagaie doit être relativement légère, rigide et confortable dans les mains. Si l’espace et le transport ne sont pas un problème, la pagaie en deux pièces est probablement le meilleur choix. Ajustable, elle permet d’être allongée ou raccourcie selon l’usage et les conditions, tout en étant plus légère et plus abordable que son équivalent à trois sections. Côté pale, une forme en goutte d’eau sera plus polyvalente qu’un format rectangulaire, davantage axé sur la performance. Quant au carbone, s’il est à privilégier pour sa rigidité et sa légèreté, il est bon d’en connaître la concentration dans la construction : toutes les pagaies ne sont pas égales sur ce plan. Encore ici, le prix sera un bon indice de qualité. 


5. La sécurité tu prioriseras


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Ces dernières années, quelques malheureux incidents de SUP ont rappelé l’importance de demeurer vigilant dans la pratique de ce sport en apparence si simple. Pour éviter les complications, il faut bien comprendre le plan d’eau sur lequel on s’aventure et porter une veste de flottaison en tout temps de même que des vêtements nautiques appropriés selon la température de l’eau, et non de l’air. Si ne pas tomber à l’eau est votre plan d’urgence, restez sur la berge! Pensez aussi à vous doter d’un moyen de communication fiable, étanche et aisément accessible dans l’eau. Pagayez de préférence en groupe, évaluez bien vos limites et ne les dépassez pas. Des partenaires d’expérience et de la formation seront toujours de précieux alliés pour vous garder en sécurité.


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6. De l’eau vive tu te méfieras


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La popularité du SUP aidant, de plus en plus d’adeptes s’intéressent à l’eau vive. Dans ce cas, il faut s’assurer de bien comprendre cet environnement dynamique qui cache parfois des pièges inattendus. Des formations certifiées par Paddle Canada existent (paddlecanada.com) et abordent même le surf en rivière. S’il existe des planches spécialisées pour l’eau vive, plusieurs SUP gonflables polyvalents (all-around) de bonne qualité sont suffisants pour s’initier. Précautions essentielles, toutefois : le port du casque et de la laisse détachable à la taille.


7. Les riverains tu respecteras


© Francisco Deane, Unsplash

Facile de se sentir libre de tout en voguant debout sur l’eau! Cependant, il ne faut pas oublier la liberté des autres. Conséquence de la popularité du sport, certains riverains se sentent envahis par ces nouveaux visiteurs qui débarquent parfois en grand nombre, et bruyamment, dans leur petit coin de paradis. Rien pour faciliter l’accès aux plans d’eau ni aider à la réputation de la communauté de pagayeurs. Imaginez quelqu’un qui se stationne n’importe où, qui laisse marcher sa bruyante pompe électrique et qui se prépare en plus en rigolant fort ou en écoutant de la musique. Pensez ensuite à la personne qui habite l’endroit et qui devra peut-être subir ce manège à répétition une bonne partie de la journée. De quoi détester le SUP et ses adeptes. Faites donc profil bas et minimisez le bruit — la pompe utilisée à l’intérieur de l’auto, la porte entrefermée, est passablement plus silencieuse, idem avec l’usage d’un silencieux au moment du dégonflage… Du reste, est-ce vraiment nécessaire d’écouter de la musique à tue-tête? Et de grâce, n’empiétez jamais sans autorisation sur le terrain, la plage, le stationnement ou encore le quai des résidents.


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8. Les passagers tu protégeras


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Même pour les pagayeurs d’expérience, certains comportements demeurent à éviter ou à (re)considérer avec beaucoup d’attention en SUP. Envie de pagayer avec pitou? Testez graduellement son confort à vous suivre sur la planche. Pratiquez-vous à tomber et à remonter avec votre meilleur ami poilu, et prévoyez un vêtement de flottaison pour lui. Pour les enfants, la même réflexion s’impose. Il est essentiel que les petits puissent se débrouiller seuls dans l’eau sans paniquer, le temps de les récupérer, le cas échéant. Pensez aussi à les habiller adéquatement pour une possible baignade. Tendance préoccupante notée sur les groupes dédiés au SUP : le désir hâtif d’emmener bébé sur une planche… Se demander s’il est avisé de faire de la planche à pagaie avec un bambin de quelques mois à ses pieds, c’est répondre à la question.


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9. Les plans d’eau tu connaîtras


SUP aux Îles-de-la-Madeleine © Aerosport les Îles

Des lacs aux fleuves en passant par les rivières, le choix de plans d’eau est sans fin au Québec. Assurez-vous donc de bien connaître l’environnement dans lequel vous vous lancez avant de quitter le rivage. Évitez aussi de succomber aux charmes des publications sur les réseaux sociaux : pagayer en Gaspésie près du rocher Percé ou à la rencontre des baleines de la Côte-Nord est certes fort attirant, mais c’est aussi bien différent que de pagayer sur l’étang en face du chalet! Marées, courants, vagues, obstacles, eau froide, hypothermie… Les éléments à prendre en compte changent d’un endroit à l’autre. Dans le doute, mieux vaut s’abstenir et trouver quelqu’un de fiable et de suffisamment expérimenté pour vous encadrer dans votre progression.


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10. L’aventure tu découvriras

© Jean-Sébastien Massicotte

Grâce à votre tapis voguant, l’aventure vous attend : vous pouvez partir à la découverte de plans d’eau en étirant le plaisir… Activité particulièrement agréable à vivre, le SUP-camping est beaucoup plus accessible qu’on peut le croire. En raison de son format, la planche à pagaie permet facilement de transporter du matériel. Du moment que l’équipement est au sec à l’intérieur, un simple sac de voyage ou à dos permet de partir pour une nuit ou plus sous la tente. Il s’agit ensuite de bien arrimer le tout et de répartir le poids. Pour ce faire, nul besoin d’une planche spécialisée : du moment que la capacité de charge de la planche n’est pas dépassée, le transport d’équipement est possible. Votre SUP manque d’ancrages pour y fixer le matériel? Des sangles de transport comme celles servant à arrimer les embarcations sur le toit des véhicules pourront venir à votre rescousse. Il ne reste plus qu’à sortir une carte et à explorer de nouveaux horizons!


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