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  • Crédit : Yanick Lespérance

Du SUP yoga… sur la terre ferme

Le yoga sur planche à pagaie, ou SUP yoga, gagne de plus en plus en popularité, au Québec. Mais avec quelques mois d’accès aux lacs, il est difficile de progresser. Qu’à cela ne tienne : Marie-eve Bertrand, professeure de yoga chez Pop Spirit, a trouvé une façon de pratiquer le SUP yoga à l’intérieur, beau temps, mauvais temps.

Les planches en bois, fixées sur une structure qui reproduit le ballant de l’eau, sont alignées dans la pièce. Je me retrouve avec six filles prêtes à tenter l’expérience. Quelques-unes sont adeptes de sports de glisse, toutes pratiquent le yoga.

Il fallait voir l’hésitation dans mes yeux lorsque Marie-eve a dit de monter sur la planche. C’est un peu comme embarquer dans un canot sans se tenir. Mais finalement, on s’habitue. On peut même se sentir rapidement à l’aise, voire trop. Par exemple, dans une posture assise où j’avais le pied dans l’intérieur du coude, je devais transposer le poids de mon corps vers l’arrière. Mal centrée sur la planche, je l’ai fait basculer. Erreur de débutante. Nous avons toutes éclaté de rire. 

Crédit : Yanick Lespérance

Muscles stabilisateurs sollicités

Marie-Eve a conçu son cours sous l’influence hatha-flow : des postures classiques de yoga qu’on enchaîne les unes après les autres sans moment d’arrêt entre chacune. 

« L’enchaînement est rythmé par la respiration et inspiré du mouvement de l’eau », affirme celle qui a quitté le monde de la production Web pour se consacrer à l’enseignement du yoga, en 2009. 

Avec le défi d’équilibre, le SUP yoga amène une tout autre dimension aux postures. Celles-ci deviennent plus exigeantes puisque les muscles, des quadriceps aux abdominaux en passant par les fessiers, sont constamment sollicités pour stabiliser le corps. Oui, je dois avouer que mes pauvres jambes avaient hâte que le cours se termine. Même la posture du « Chien tête en bas » exige la participation de bien des petits muscles supplémentaires lorsqu’on la pratique sur une planche, question de ne pas se retrouver en chien renversé sur le côté!

Les non-initiées au surf – c’est mon cas – comprennent aussi rapidement à quel point l’art de manier la planche est un défi musculaire. Particulièrement lorsque la professeure nous demande de nous coucher sur le ventre, de bien relever la poitrine et de pagayer dans le vide avec les bras, comme si on voulait avancer sur l’eau. Après une minute, nous étions toutes mortes de fatigue. 

Crédit : Yanick Lespérance

Planches conçues au Québec

C’est pour répondre aux besoins de sa douce que Julien Nantais a créé ces planches de SUP « intérieur », avec son entreprise UNDA SUP

« Personnellement, je trouvais ça trop long, tous ces mois dans le froid sans embarquer sur une planche!, explique Marie-eve Bertrand. L’entraînement intérieur permet de poursuivre la saison à l’automne et facilite la transition lorsque le début de l’été arrive. »

Sur les planches, en fermant les yeux et avec le léger balancement, on peut presque se croire sur l’eau. Ne manque que la chaleur des rayons du soleil sur l’épiderme, le chant des oiseaux, la petite brise et l’eau qui éclabousse lorsque quelqu’un perd l’équilibre… 

Crédit : Onda SUP

Pour en savoir plus : popspirit.ca

Planches UNDA SUP (250 $) : undasup.squarespace.com/wooden

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