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4 choses à (ne pas) faire pour réduire son empreinte écologique en randonnée

Jusqu'à quel point maîtrisez-vous bien les principes du Sans trace, en randonnée et en camping? Voici quelques gestes en apparence anodins qui peuvent pourtant entraîner des conséquences fâcheuses, même si celui qui les pose était convaincu qu'ils étaient sans répercussion. 


ERREUR N°1 : UTILISER UN SAVON BIODÉGRADABLE DANS UNE RIVIÈRE

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Contrairement a ce que l'on pourrait croire, le savon biodegradable ne l’est pas dans l’eau, mais plutot au contact des sols. Les consignes d’utilisation se trouvent generalement écrites derriere la bouteille, mais qui prend vraiment le temps de lire les instructions avant d’utiliser un savon? Une solution plus ecologique serait de se laver les mains, le corps ou encore de faire sa vaisselle dans un recipient pour ensuite verser l’eau savonneuse dans un trou, a plus de 60 metres d'un cours d’eau. Toutefois, la solution ideale est tout simplement d’eviter l’utilisation de savon en nature.


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ERREUR N°2 : JETER SA PELURE DE BANANE OU SA PEAU D'ORANGE DANS LA NATURE

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Sûrement savez-vous que vous devez rapporter tout ce que vous emmenez en nature. Cette regle s’applique egalement a vos dechets organiques, que ce soit le restant de votre sandwich ou de fruit. Contrairement a la croyance populaire, leur vitesse de decomposition peut etre tres lente - jusqu’a deux ans pour les pelures de banane et d’orange.

Inutile de vous rappeler qu’il ne faut pas nourrir les animaux sauvages. Sans vous en rendre compte, c’est pourtant ce que vous faites quand vous jetez vos aliments dans la nature. Cela peut modifier leurs comportements naturels, avoir un impact negatif sur leur sante et augmenter les contacts avec les humains. De la sorte, les animaux sauvages pourraient perdre leur capacite a se nourrir par eux-memes et ainsi diminuer leur chance de survie.


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ERREUR N°3 : MARCHER HORS DU SENTIER LORSQU'IL EST BOUEUX

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Afin de suivre les principes du Sans trace, vous devriez toujours marcher au milieu du sentier, meme s’il est boueux. De cette facon, vous evitez de l’elargir et de creer des sentiers paralleles. Il est donc primordial de toujours utiliser les surfaces etablies pour ne pas endommager de nouvelles zones. Il est egalement important de prioriser les surfaces durables telles que les roches, le gravier, l’herbe seche ou la neige, lorsque c'est possible.


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ERREUR N°4 : CRÉER UN CAIRN EN PIERRE SUR UN SENTIER

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Les cairns « officiels » ont ete construits pour indiquer le chemin a suivre aux randonneurs. Il est donc important d’eviter d’en creer de nouveaux ou de modifier ces derniers pour une question d'orientation et de securite. Au-dela de la securite des randonneurs, en deplacant une roche, vous etes peut-etre en train de detruire l’abri d’un insecte, d’un poisson ou d’un animal, ce qui le rend plus vulnerable. Vous pouvez egalement contribuer a l’augmentation de l’erosion puisque les roches sont plus solides que les sols environnants, et elles les protegent de ce phenomene naturel.

  • Pour en savoir plus sur les 7 principes fondamentaux du Sans Trace : sanstrace.ca

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Commentaires (3)
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Daniel D. - 30/07/2021 19:59
J'ai regardé une vidéo sur les principes de Sans Trace Canada. J'aime bien leur idée du bicarbonate de soude pour se laver dans la rivière, en remplacement du savon (ils sont tous biodégradables et de ce fait, ça bouffe l'oxygène de l'eau), en passant, le purin de porc est totalement biodégradable. Par contre, faire pipi dans l'eau c'est pas une bonne idée, c'est seulement pour moins d'odeurs, mais c'est pas bon pour la rivière, même si c'est presque stérile, c'est plein d'azote. Le point qui me dérange le plus c'est la gestion des déchets, surtout les plastiques, je trouve ça tiré par les cheveux. Moi, je brûle tout ce qui se brûle plutôt que le ramener, mettre dans le bac bleu, transporter par camion au centre de tri alors qu'on sait que tout le processus est en crise au Québec, même les chinois ne veulent plus de nos matières trop contaminés, surtout par les éclats de verres et toujours pas de consignes sur les bouteilles de vin, nous sommes en retard avec tout le système de consigne. J'avais eu un argument lors d'une sortie de Canot camping parce que je brûlais, au grand dam des "principes sans traces" de certains du groupe. Je me suis expliqué, et j'ai posé la question à savoir qui du groupe rapportait toutes ses bouteilles SAQ dans une succursale dans un sac avec l'étiquette PRO CONSIGNE, réponse.. personne d'autre que moi dans ce groupe de 8. Au fond j'étais le plus écologique du groupe, j'applique mon propre "sans trace" car il y a des nuances à faire. Je crois que Sans Trace Canada a son utilité, c'est un genre de référence de principes pour les nuls, et c'est correct, ça évite le pire.
François Delorme - 27/04/2019 10:55
En ce qui concerne votre erreur no 2: Je suis d'accord avec l'inclusion dans votre liste des bananes et des oranges, mais pas des trognons de pomme. Parce qu'en fait un trognon de pommes solitaire ou un petit nombre, risque de disparaitre en l'espace de quelques jours et que les bénéficiaires de votre trognon risquent (de nouveau) d'être des limaces ou autres invertébrés dont le comportement a fort peu de chance d'être affecté par ce gueuleton surprise.
Pour vous en convaincre, il suffit d'aller examiner ce qui se passe sous un pommier et vous verrez que les dites limaces ou insectes seront déjà sur place au bout de quelques heures.
Évidemment, cela ne vaut pas sur un glacier ou une toundra alpine ou même dans le désert de l’Atacama où le climat ne favorise pas la présence de ces profiteurs de pique-nique occasionnel ou sur un sentier extrêmement achalandé, mais dans nos forêts ou nos champs sommes toute peu fréquentés, quelques trognons de pomme ne cause pas vraiment de problème. Il y a une question de jugement là-dedans.
Signé: un biologiste montagnard qui a de nombreux pommier autour de chez lui.
Zolt - 20/02/2019 08:44
Wow! Dire que j'avais tout faux! Bien sûr, je croyais bien faire, mais le savon et les déchèts organiques...je ne savais pas!!! Merci d'avoir partagé!