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  • Crédit : Pixabay

Petit guide pour soigner sa chute… en photo

Les chutes et les cascades figurent parmi les sujets préférés de bien des photographes. Elles constituent d’ailleurs un défi pour tout amateur de photographie qui se respecte et qui désire maîtriser son art.

En regardant les plus réussies de ces images, on remarque que dans la plupart des cas, l’eau qui coule n’est pas figée, mais floue, alors que tout ce qui l’entoure est très net. Le principal élément technique dont il faut tenir compte pour obtenir ce résultat est le temps d’exposition.

Afin de capter le mouvement de l’eau et ne pas le figer net sur l’image, il faut utiliser des temps d’exposition relativement longs – quelques secondes, voire des minutes, lorsqu’il n’y a pas beaucoup de lumière. On comprend donc que le trépied devient ici indispensable.

Une fois l’appareil bien ancré sur le trépied et le cadrage déterminé, on doit décider du temps de pose : veut-on de l’eau très nette (1/1000e de seconde ou plus), un effet de filé avec un peu de détails (1 à 2 secondes) ou une eau laiteuse et floue (2 secondes et plus)? C’est là que les tests commencent. Il faut faire quelques essais à des temps d’exposition différents afin de choisir ce qui nous plaît et surtout, ne pas hésiter à agrandir les images au maximum pour les analyser sur l’écran de l’appareil-photo. Ainsi, on peut voir si le détail de l’eau est satisfaisant.

La première difficulté à contrôler est la quantité de lumière : en plein jour, la lumière éclatante est souvent trop généreuse pour des temps de pose d’une seconde ou plus. Il faut donc s’assurer de sélectionner l’ISO le plus bas possible (généralement 100 ou moins) et une ouverture de diaphragme la plus petite possible (f/22 ou f/32).

S’il y a toujours trop de lumière, il faut revenir faire la prise de vue tôt le matin, tard le soir ou par temps nuageux, afin de profiter d’une lumière plus douce et de contrastes moins marqués. On peut aussi utiliser un filtre de densité neutre.

Ce type de filtre bloque une certaine quantité de lumière et permet au photographe d’utiliser des temps de pose plus longs. Un filtre polarisant peut également bloquer suffisamment de lumière, en plus d’éliminer les reflets parasites des surfaces réfléchissantes comme l’eau.

Attention au flou indésirable

Lorsqu’on utilise de longs temps d’exposition, il faut penser à tenir compte des éléments du décor qui peuvent être affectés par le vent, comme des branches ou de la végétation en hauteur, et qui seront alors floues sur les photos. Dans certains cas, l’effet peut être réussi, mais on risque aussi de gâcher l’image. On doit donc tenter d’éliminer ces flous indésirables en les retirant du cadrage ou en effectuant la prise de vue lorsqu’il ne vente pas. Un doigt qui appuie trop fort sur le déclencheur de l’appareil peut aussi rendre une image floue avec une exposition de 1/60e de seconde à quelques secondes. Pour éviter pareil résultat, on peut actionner le retardateur de l’appareil, ajusté à 2 secondes, ou utiliser un déclencheur à distance.


Crédit : Xavier Bonacorsi


  • 18.0 mm · f/13.0 · 13/10s · ISO 100


Crédit : Xavier Bonacorsi


  • 80.0 mm · f/8.0 · 1/4000s · ISO 400

Crédit : Xavier Bonacorsi

  • 50.0 mm · f/16.0 · 8/5s · ISO 50

Crédit : Xavier Bonacorsi

  • 16.0 mm · f/8.0 · 1/125s · ISO 100


Crédit : Xavier Bonacorsi


  • 85.0 mm · f/14.0 · 1/4s · ISO 200

Filtres ronds

Les filtres ronds se vissent au bout des objectifs. Ils ont l’avantage d’être plus petits, mais ils peuvent s’adapter à différentes tailles d’objectifs.

Filtres carrés

Un filtre carré, avec son porte-filtre, peut s’utiliser avec (presque) tous les objectifs. Il suffit d’avoir la bonne grandeur de bague de vissage. On peut aussi utiliser le porte-filtre avec des filtres de densité neutre gradués.

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