J'ai testé une van électrique et voici ce qu'il faut savoir

Par Antoine Stab

Mis à jour le 22 août 2025

Voyager en van, c’est un rêve de liberté. On roule, on s’arrête où l’on veut. Mais que se passe-t-il quand le véhicule est électrique?

J’ai testé un Ford F-150 Lightning électrique équipé d’un campeur pour un roadtrip de quelques jours dans les Cantons-de-l’Est, avec Bromont Campervan. Verdict : c’est à la fois excitant, exigeant et un peu différent de la vanlife classique. Voici tout ce que j’ai appris.

1. L’électrique, c’est voyager autrement

© Antoine Stab

Avec un véhicule à essence, on peut rouler jusqu’à ce qu’on soit fatigué, puis trouver un endroit pour la nuit. En électrique, c’est un peu plus contraignant. Une recharge rapide (20 à 80 %) prend environ 45 minutes, voir une heure. On peut trouver ça long. Ce n’est pas comme mettre du gaz et repartir aussitôt. Cela peut être un peu frustrant, mais c’est surtout un rythme différent de voyage. L’astuce : synchroniser ses recharges avec ses activités. En attendant, on fait une pause, on prend un café, on déjeune. Mieux encore, on fait une activité de plein air si on trouve une borne de recharge à proximité de son escapade. On transforme ainsi la contrainte en moment utile. Voyager en électrique, c’est accepter de ralentir, de rouler moins longtemps, mais de prendre davantage son temps.

2. Comment trouver une borne électrique pour recharger?

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Plusieurs sites internet et applications recensent toutes les bornes installées au Québec, quel que soit leur gestionnaire ou leur niveau de recharge. Dans le domaine, Circuit électrique est un incontournable. C’est le premier réseau public de recharge pour véhicules électriques au Québec. Il propose plus de 8 200 points de recharge, dont plus de 1 200 bornes rapides, accessibles via son site internet et son application mobile (iOS et Android). On l’utilise aussi comme moyen de paiement pour recharger.

Infos : lecircuitelectrique.com

3. Il y a différents types de bornes de recharge

© Photo tirée de la page Facebook de Québec Campervan

Les véhicules électriques peuvent se recharger de trois façons. Le niveau 1, c’est la simple prise murale standard (120 V), qui offre une recharge lente, comparable à la consommation d’un climatiseur domestique. Le niveau 2 utilise une borne de 7 kW sur un circuit de 240 V, installée à domicile ou disponible sur des réseaux publics comme le Circuit électrique. Enfin, la recharge rapide (50 kW et plus) repose sur des bornes publiques à courant continu (BRCC). Seuls les véhicules entièrement électriques équipés des connecteurs appropriés (CHAdeMO ou Combo) peuvent y accéder, contrairement aux hybrides rechargeables.

4. Conduire un F150, une expérience en soi

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Avec un «campeur» installé sur la boîte arrière, le véhicule ressemble à un escargot avec sa coquille. On se déplace avec sa maison sur le dos. Un pick-up électrique de cette taille peut être intimidant. Pourtant, la conduite est étonnamment douce et fluide. C’est massif, mais sur la route, on n’a pas l’impression de prendre toute la largeur. Même si c’est un beau bébé, on ne se sent pas comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, en ville ou sur des routes plus étroites ou difficiles. Surtout que le véhicule est équipé d’une série d’aides à la conduite, avec notamment des caméras de recul.

5. Un campeur petit mais bien organisé

© Antoine Stab

En plus d’être bien décorée à l’extérieur, le campeur, qui peut accueillir 4 personnes, comprend toute une série d’aménagements intérieurs qui le rendent confortable. Tout est optimisé : le lit se transforme en table, les armoires se ferment pour ne rien bouger en roulant, un petit réfrigérateur (une glacière électrique) garde l’essentiel. On y trouve aussi une plaque à induction, de la vaisselle, des ustensiles et des accessoires de cuisine de base, une cafetière à piston et même une douche extérieure à l’arrière.On sent que chaque centimètre carré a été réfléchi avec notamment des espaces de rangement sous le lit. Résultat : même avec peu de place, on a vraiment l’impression d’une mini-maison roulante.

6. Voyager léger le plus possible

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Bien pensé, le campeur n’en reste pas moins petit. Évitez d’apporter trop de choses. Dans un si petit espace, chaque sac de trop devient un obstacle. Voyager dans une van, c’est un exercice de minimalisme forcé – surtout si vous voyagez avec des enfants : il faut apprendre à faire la sélection avant de partir. Ceux qui aiment voyager avec des « au cas où » vont devoir se faire une raison.

7. Des petits gadgets à apporter quand même!

Même si le minimalisme est de mise, certains objets ou gadgets peuvent aider à rendre encore plus confortable votre roadtrip. Voici ce que je recommande :

Un petit ventilateur sans fil pour les nuits chaudes. Le campeur est toutefois très bien aéré, avec des fenêtres de chaque côté et une porte moustiquaire.
Des lingettes biodégradables quand les douches se font rares.
Des sacs poubelle, une bâche et une corde pour agrandir l’espace dehors s’il pleut.
Une glacière souple pour compléter le minifrigo.

8. Une nuit d’hôtel au milieu pour faire une pause

Dormir plusieurs nuits dans un camper compact, c’est fun, cela vient avec son lot d’enjeux. La promiscuité. Si, comme moi, vous êtes un néophyte de la vanlife, une nuit d’hôtel à mi-parcours peut être une bonne chose à faire. Prendre une vraie douche, dormir dans un lit qui n’est pas votre sofa pour manger. C’est un petit luxe qui peut rendre le reste du voyage (encore) plus agréable.

9. Les meilleurs moments sont les plus simples

Ce que je retiens, ce n’est pas la technologie ni la logistique, mais les instants vécus : s’allonger dans le lit, ouvrir la trappe et regarder le ciel étoilé. Peu importe le niveau de charge de la batterie : la vanlife, électrique ou pas, garde toute sa magie. Prendre un café, portes ouvertes, avec la fraicheur estivale du matin, dans le silence de la nature… Sauf si vous voyagez avec des enfants en bas âge. Adieu le silence, bonjour la couche sale à changer!